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La Rosa Bonheur Modern Team visite le Château de Rosa Bonheur

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Viens chercher Bonheur dans l’Atelier 

Cette saison, Rosa Bonheur est au cœur de l’actualité : une exposition au musée d’Orsay, une autre au musée des beaux-arts de Bordeaux, parution de biographies, diffusion d’un secret d’histoire…
L’artiste qui a donné son nom à nos guinguettes préférées revient sur le devant de la scène culturelle et médiatique. Si la visite de son château – atelier dont les portes se sont rouvertes cette année était un projet déjà envisagé depuis quelque temps, les étoiles se sont finalement alignées le 29 octobre 2022. Une façon de découvrir Rosa Bonheur d’une manière plus personnelle en visitant son lieu de vie, d’art et de peinture.

Départ de la gare de Lyon pour l’équipe, destination Thomery, non loin de Fontainebleau. Après 45 minutes de train, nous sommes arrivés dans cette petite gare nichée dans la verdure. Une marche d’une vingtaine de minutes sur une route peu passante et bordée d’arbres nous attendait. Les feuilles commençaient à prendre quelques teintes automnales. Les rayons de ce soleil éclatant d’octobre passaient à travers les branches. Et les membres de la team étaient bien sur Gay.e.s comme des pinson.nes pour filer la métaphore forestière.

Les contours biscornus du château se dessinèrent au bout du chemin.

Arrivés au château de Rosa Bonheur, entouré d’un parc arboré et agrémenté d’une petite dépendance atelier, nous sommes tous frappés par l’architecture originale des lieux. Notamment celle de l’atelier, cœur de la maison, ajout que Rosa Bonheur fit construire par l’architecte Jules Saulnier en 1849. Le temps d’une pose photo devant la maison et nous voici accueilli.e.s par notre guide. Nous commençons notre visite par l’atelier de Rosa Bonheur, littéralement le cœur de la demeure. Ce lieu semble si intact que nous nous attendrions presque à voir l’artiste débarquer avec ses pinceaux. Sous une hauteur de plafond impressionnante, la lumière passant à travers une grande verrière éclaire un portrait de l’artiste au travail réalisé par Anna Klumpke, sa compagne et une myriade d’objets qui donne une allure de cabinet de curiosité à l’ensemble. Peinture, photographie, écriture, animaux empaillés, objets venant des 4 coins du monde… Toutes ces choses révèlent ses passions, ses intérêts et nous font entrer instantanément dans son univers d’artiste et de femme hors-norme pendant que la guide nous raconte sa vie. Nous poursuivons ensuite la visite. Gravures ou peintures animalières, scènes de chasse, objets insolites agréablement mis en valeur se succèdent, savamment explicités par la guide (dont j’ai oublié le prénom…)

C’est dans la dernière salle que la guide aborda la question de l’homosexualité de Rosa Bonheur. La version officielle du Château de By reste floue sur la question. Le terme de compagne au XIXème siècle avait un sens différent de l’actuel. Le défaut de preuve historique, à la lecture des écrits de Rosa Bonheur interdirait une interprétation “LGBT” de la vie de l’artiste. Ils ne sont pas fermés à cette interprétation mais se refusent à la faire. Ce qui fit sourire ou lever les yeux au ciel les “gouines et pds” que nous étions.

Cette visite, très riche en informations sur la biographie et l’art d’une femme exceptionnelle pour son temps, nous a permis de découvrir Rosa bonheur d’une manière plus intimiste. Ce lieu garde la mémoire de son incroyable liberté de femme et d’artiste, passionnée par la sublime altérité de l’Animal. Après la visite, nous avons mis de l’ambiance au restaurant du coin en vidant allègrement quelques bouteilles, à la santé de Rosa Bonheur qui aurait, en bonne vivante, apprécié ce moment.

Article by our reporter and photographer Gaelle.

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